Organochlorine Contaminants in the Country Food Diet of the Belcher Island Inuit, Northwest Territories, Canada
DOI :
https://doi.org/10.14430/arctic1320Mots-clés :
Arctic char, Beluga whales, Common Eiders, DDT, Fats, Food, Inuit, Organochlorines, PCBs, Pollution, Seals (Animals), Subsistence, Belcher Islands, Nunavut, SanikiluaqRésumé
On a procédé à une première évaluation de l'alimentation fournie par la nature dans la communauté de Sanikiluaq des îles Belcher dans les Territoires du Nord-Ouest, en interviewant 16 familles de mai à juillet 1989. Pour 10 de ces familles, on a évalué la consommation quotidienne sur une durée de deux semaines. On a utilisé cette information ainsi que les données de récolte publiées précédemment pour cette communauté afin d'évaluer la consommation d'aliments fournis par la nature en grammes/jour et en kg/an. On a trouvé que le bélouga (Delphinapterus leucas), le phoque annelé (Phoca hispida), l'omble arctique (Salvelinus alpinus), l'eider à duvet (Somateria mollissima) et la bernache du Canada (Branta canadensis) constituaient un élément important du régime alimentaire au cours de cette période. Les résultats d'analyse portant sur les contaminants organochlorés révèlent que les échantillons de graisse de phoque annelé et de muktuk (couche de peau et de graisse de bélouga) contiennent les concentrations les plus élevées de DDE et de PCB global parmi les espèces servant à l'alimentation fournie par la nature. Les valeurs moyennes de DDE et de PCB global étaient de 1504,6 µg/kg et de 1283,4 µg/kg respectivement dans la graisse de phoque annelé et de 184,3 µg/kg et de 144,7 µg/kg respectivement dans le muktuk de bélouga. Une comparaison des contaminants dans la graisse de phoque révèle des concentrations environ deux fois plus élevées dans les échantillons provenant des îles Belcher que d'autres sites de l'Arctique canadien occidental, mais plus faibles que les concentrations signalées dans diverses régions d'Europe. On s'est servi des estimations de consommation quotidienne en grammes/jour, ainsi que des données d'analyse de contaminants organiques, pour calculer le niveau d'ingestion estimé correspondant à 0,22 µg/kg de poids corporel/jour pour le DDT global et celui correspondant à 0,15 µg/kg de poids corporel/jour pour le PCB global durant la période d'étude. Bien que l'échantillonnage en soit limité, des études de ce genre offrent un cadre permettant d'établir de futurs schémas de consommation plus adaptés aux systèmes arctiques et aux régimes alimentaires des autochtones.
Mots clés: contaminants organiques, PCB, DDE et DDT global, régime alimentaire des Inuit, îles Belcher