Programmes de santé mentale en milieu scolaire pour les préadolescentes : Atténuer la contagion sociale des comportements d’automutilation non suicidaire

Résumé

Les taux actuels de troubles de santé mentale chez les préadolescentes et adolescentes mettent en évidence une tendance inquiétante, notamment une hausse importante des cas d’automutilation non suicidaire, surtout dans la catégorie des 10 à 14 ans. Ce phénomène se normalise dans la population adolescente, et la contagion sociale, c’est-à-dire la progression des cas d’automutilation non suicidaire en raison de l’influence des pairs et des médias, est aujourd’hui un grave problème. Cet article définit et décrit l’automutilation non suicidaire et la contagion sociale et examine pourquoi les préadolescentes et les adolescentes peuvent y être particulièrement vulnérables. L’article passe aussi en revue les approches actuelles de promotion de la santé mentale et de prévention primaire au Canada et fait valoir l’importance d’élaborer et de mettre en œuvre des programmes de santé mentale sexospécifiques complets à l’école primaire. L’intégration de facteurs de protection interconnectés fondés sur des données probantes, tels que l’estime de soi, la maîtrise des émotions, les relations saines, la communication, et les systèmes familiaux et scolaires permettront aux jeunes filles d’acquérir les aptitudes et les connaissances nécessaires pour limiter leur adhésion à des pratiques d’automutilation non suicidaire et résister à la contagion sociale.