Unusual Predation Attempts of Polar Bears on Ringed Seals in the Southern Beaufort Sea: Possible Significance of Changing Spring Ice Conditions
DOI :
https://doi.org/10.14430/arctic3Mots-clés :
ours polaire, phoque annelé, mer de Beaufort, changement climatique, prédation, stress alimentaire, glace de merRésumé
En avril et en mai des années 2003 à 2006, de la glace de mer inhabituellement raboteuse et entassée s’est étendue sur plusieurs dizaines de kilomètres au large du sud-est de la mer de Beaufort, à partir de la pointe Atkinson environ jusqu’à la frontière de l’Alaska. Les ours polaires (Ursus maritimus) avaient donc du mal à attraper des phoques malgré la chasse intense. On ne sait pas si les phoques s’y trouvaient en moins grande abondance par rapport aux autres années ou s’ils étaient moins accessibles parce qu’ils maintenaient des trous d’air sous la glace entassée plutôt que dans les congères, ou si un autre facteur entrait en jeu. Cependant, de 2005 à 2006, on a repéré 13 endroits où les ours polaires avaient griffé des trous dans la glace entassée pour essayer d’attraper les phoques annelés (Phoca hispida), puis un autre endroit dans le cadre d’un autre projet de recherche en 2007. Aux 12 endroits mesurés, l’épaisseur de la glace atteignait 41 cm en moyenne. Ces observations, en plus des observations d’ours polaires cannibalisés et d’ours polaires affamés trouvés sur la glace de mer dans à peu près la même région du printemps 2004 au printemps 2006, laissent croire que pendant ces années, les ours polaires du sud de la mer de Beaufort éprouvaient du stress alimentaire. Des recherches effectuées plus au nord pendant cette même période, recherches réalisées à l’aide des mêmes méthodes, n’ont pas permis d’aboutir à des observations similaires près de l’île de Banks ou du golfe Amundsen. Du point de vue écologique, une explication sous-jacente consisterait en un fléchissement décadaire des populations de phoques. Cependant, une explication plus plausible consisterait en des changements majeurs caractérisant la glace de mer et le milieu marin découlant de quantités et de durées records d’eau libre dans les mers de Beaufort et de Chukchi, ce qui pourrait être le résultat du réchauffement climatique. Puisqu’on ne connaît pas les causes sous-jacentes des changements observés sur le plan de l’état du corps et des comportements alimentaires des ours polaires, des recherches plus poussées pourraient être justifiées.Téléchargements
Publié-e
2009-03-01
Numéro
Rubrique
Articles