Recent (1986-2006) Vegetation-Specific NDVI Trends in Northern Canada from Satellite Data
DOI :
https://doi.org/10.14430/arctic46Mots-clés :
nord, végétation, communauté, lichen, vasculaire, télédétection, Landsat, AVHRR, indice d’activité végétale, tendancesRésumé
CCes derniers temps, les changements sur la végétation dans le Nord causés par le réchauffement climatique ont été bien documentés grâce à une parcelle expérimentale faisant l’objet d’un réchauffement qui permet d’examiner les changements propres à la végétation, ainsi que grâce à des données et images obtenues par satellite permettant d’examiner les tendances générales. Les travaux de télédétection antérieurs recouraient à l’indice d’activité végétale obtenu à partir d’un radiomètre perfectionné à très haute résolution (AVHRR), dont la taille de pixel de 1 km à 8 km est trop grande pour permettre l’examen des réactions à grande échelle de la végétation en raison du mélangeage dans la zone de couverture des pixels. Dans cette communication, nous faisons le rapprochement des différences entre les méthodes de prélèvement de données sur le terrain et les méthodes de prélèvement des données par télédétection en recourant à des données à moyenne résolution (30 m) et à des données à résolution grossière (1 km) dans le but d’étudier les réactions de la végétation échelonnées sur 20 ans dans le cadre du réchauffement climatique dans le Nord (de 1986 à 2006). Les tendances sont comparées entre les diverses communautés végétales à partir de deux classifications Landsat distinctes dans la zone de transition forêt-toundra de l’est et de l’ouest du Canada, ainsi qu’à partir d’une banque de données prélevées au Canada à l’aide d’un radiomètre perfectionné à très haute résolution de 1 km récemment mis au point. La comparaison des tendances absolues parmi les communautés végétales mappées a révélé des communautés dominées par le lichen affichant constamment des tendances moins élevées que les communautés dominées par les plantes vasculaires, toutes deux présentant un indice d’activité végétale accrue. Nos résultats et ceux obtenus dans le cadre du réchauffement expérimental laissent croire que la différence de magnitude en ce qui a trait à l’accroissement de l’indice d’activité végétale entre la végétation de lichen et la végétation vasculaire se rapporte à l’accroissement de la vigueur et de la biomasse de la végétation vasculaire, par contraste avec l’altération physiologique du lichen attribuable à l’effet secondaire à court terme de la température sur l’humidité. À plus long terme, la succession du lichen aux plantes vasculaires est vraisemblablement responsable des petites augmentations observées au titre de l’indice d’activité végétale dans les régions dominées par le lichen. Le fait que le Landsat et l’AVHRR aient tous deux permis de dénoter des tendances relatives semblables du point de vue de la végétation et de l’indice d’activité végétale laisse entendre que ce phénomène peut être étendu dans le Nord.