A 10 400-Year-Old Bowhead Whale (<i>Balaena mysticetus</i>) Skull from Ellef Ringnes Island, Nunavut: Implications for Sea-Ice Conditions in High Arctic Canada at the End of the Last Glaciation
DOI :
https://doi.org/10.14430/arctic111Mots-clés :
baleine boréale, glace de mer, déglaciation, courants océaniques, paléoclimatRésumé
Des variations en matière de répartitions et d’âges déterminés par la méthode du carbone 14 relativement aux restes de baleines boréales (Balaena mysticetus) postglaciaires trouvés dans l’archipel arctique canadien laissent croire que le parcours de cette baleine s’est agrandi et s’est rétréci à maintes reprises pendant la période de l’Holocène. Puisque la migration annuelle de la baleine boréale tient compte de la préférence de cette espèce pour un habitat de lisières de glace, les fossiles de baleines boréales ont permis de déduire qu’il y a eu d’importantes variations en matière d’étendue de la glace de mer à la grandeur de l’archipel en été au cours des derniers 10,5 milliers d’années. Des études antérieures ont permis de démontrer que l’amélioration climatique, alliée au plus grand débit de l’eau de fusion provenant de la calotte glaciaire reculante des Laurentides, ont eu pour effet d’enlever la glace des canaux interinsulaires de l’archipel central, ce qui a permis aux baleines boréales de l’Holocène inférieur de se rendre au-delà du parcours des populations contemporaines. Le crâne d’une baleine boréale de 10,4 ka avant le présent qui a été découvert sur l’île Ellef Ringnes dans le nord de l’archipel arctique canadien se trouvait à 700 km au nord du parcours de l’Holocène inférieur signalé auparavant. Par conséquent, on en déduit que la glace de mer le long de la marge polaire de l’archipel arctique canadien aurait été moins étendue qu’on ne le croyait avant. Les preuves biologiques et les preuves glaciologiques laissent croire que cette réduction de l’étendue de glace de mer découlait du forçage climatique, ce qui était amplifié par les écoulements d’eau de fusion provenant du secteur marin de la calotte glaciaire inuitienne reculant rapidement. Suivant la réduction de ces écoulements à ~9 ka avant le présent, les conditions entourant la glace de mer se sont empirées malgré l’amélioration climatique constante, ce qui a empêché d’autres incursions de la part des baleines boréales et ce, jusque vers ~4 ka avant le présent.Téléchargements
Publié-e
2009-09-04
Numéro
Rubrique
Articles