Common Eider (<i>Somateria mollissima v-nigrum</i>) Nest Cover and Depredation on Central Alaskan Beaufort Sea Barrier Islands
DOI :
https://doi.org/10.14430/arctic406Mots-clés :
renard arctique, Alopex lagopus, habitat de bois flotté, déprédation des oeufs, goéland bourgmestre, Larus hyperboreus, ours polaire, Ursus maritimusRésumé
L’eider à duvet femelle (Somateria mollissima v-nigrum) choisit en général son site de nidification dans des zones ayant un couvert de bois flotté. Des études précédentes sur les eiders à duvet ont révélé qu’il existe une relation positive entre le succès de la couvée et le couvert de bois flotté. Nos observations nous ont amenés à émettre l’hypothèse que le couvert n’augmente pas le succès de la couvée en présence de prédateurs mammifères. Afin d’évaluer le choix de couvert du nid chez l’eider à duvet, nous avons examiné des données de nidification obtenues sur cinq années, en vue de dégager les interactions entre la probabilité d’activité au nid et la quantité de couvert de bois flotté en présence de prédateurs aviens par opposition aux prédateurs mammifères. La plupart des nids de l’eider à duvet étaient entourés par un faible couvert de bois flotté (40 %) ou un couvert modéré (38 %). Les taux d’insuccès étaient élevés (32 à 95 %) et le renard arctique (Alopex lagopus), seul ou avec l’ours polaire (Ursus maritimus), semblait plus destructeur pour les nids de l’eider que le goéland bourgmestre (Larus hyperboreus). On a utilisé la régression logistique pour simuler l’activité au nid de l’eider à duvet associée au couvert de bois flotté et aux prédateurs. Quand le goéland bourgmestre était le seul prédateur, une plus grande quantité de bois flotté augmentait toujours la probabilité d’activité au nid. En revanche, en présence du renard, l’activité au nid diminuait toujours avec une augmentation du couvert. Nos modèles viennent appuyer nos observations à l’effet que le couvert du nid représentait un avantage pour l’eider quand le goéland bourgmestre était le seul prédateur. Le couvert de bois flotté pourrait bien être d’une importance capitale en raison de la protection thermique et structurale qu’il offre, plutôt que pour ses capacités de camouflage. L’avantage énergétique qu’offrent les brise-vent de bois flotté joint à la réaction comportementale de l’eider à duvet – qui se manifeste par une plus grande présence au nid, ou une plus grande exposition à une déprédation avienne du nid à mesure que s’épuisent les réserves d’énergie durant l’incubation –, ces deux éléments donc fournissent un mécanisme pouvant expliquer les résultats de notre modèle.Téléchargements
Publié-e
2010-01-27
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Rubrique
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