Climatic Impact on Small Grain Production in the Subarctic Region of the United States

Auteurs-es

  • B.S. Sharratt
  • C.W. Knight
  • F. Wooding

DOI :

https://doi.org/10.14430/arctic617

Mots-clés :

orge, blé, céréales, rendement céréalier, Alaska, climat

Résumé

Le Subarctique comprend l'extrême nord des latitudes moyennes où les étés sont courts, frais et humides et les hivers longs, froids et secs. En fait, on pense souvent que la brièveté et la fraîcheur de la saison de croissance sont des obstacles au développement et à la diversité des cultures dans ces régions. En revanche, on sait très peu de choses sur l'impact qu'a le climat subarctique sur la production végétale. Cette étude vise à déterminer les facteurs climatiques les plus importants pour la production des petites céréales dans la zone subarctique de l'Alaska. On a mesuré l'incidence du climat sur l'orge (Hordeum vulgare L.) "Galt" et "Weal", l'avoine (Avena sativa L.) "Nip" et "Toral" et le blé (Triticum aestivum L.) "Gasser" et "Park" en se servant de données sur le climat et le rendement recueillies à Fairbanks de 1972 à 1989. On a eu recours à l'analyse de régression multiple pour mettre en évidence les facteurs climatiques qui ont la plus grande influence sur le rendement. Au cours de toutes les années, la majeure partie de la variabilité dans le rendement des différentes céréales s'expliquait par plusieurs facteurs: 1) Pour l'orge, les variations dans le déficit de précipitations (évaporation du bac moins les précipitations) et la distribution des événements hyétométriques durant une saison de croissance comptaient pour 41 % de la variabilité au cours des années dans le rendement des cultivars Galt et Weal; 2) Pour l'avoine, les variations dans le rapport du déficit de précipitations (rapport entre le déficit de précipitations et l'évaporation du bac) comptaient pour 44 % de la variabilité au cours des années dans le rendement de l'avoine Nip et 58 % dans celui de l'avoine Toral; 3) Pour le blé, les variations du nombre de jours entre les événements hyétométriques dans le cadre d'une saison de croissance, du déficit de précipitations et de la température expliquaient 70 % de la variabilité au cours des années dans le rendement du blé Gasser et Park. Les résultats de notre analyse indiquent en outre que la production des petites céréales a été favorisée durant les saisons où les précipitations étaient plus abondantes, plus fréquentes, ou encore où la demande d'évaporation (évaporation du bac) était plus faible. Seule la production de blé semblait bénéficier de températures ambiantes minimales plus élevées. Cette étude suggère que, malgré la fraîcheur et la brièveté de la saison de croissance dans l'intérieur de l'Alaska, le facteur climatique primaire qui limite la production végétale est le stress hydrique, joint à de faibles précipitations ou à une forte demande d'évaporation. Par conséquent, les pratiques de gestion des terres qui visent à conserver l'eau du sol favoriseront très probablement la production végétale dans le Subarctique.

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Publié-e

2003-01-01