Streamflow in the Mackenzie Basin, Canada
DOI :
https://doi.org/10.14430/arctic630Mots-clés :
écoulement fluvial, régimes, fleuve Mackenzie, changement climatique, variabilité de l'écoulemenet fluvial, débit de pointeRésumé
Les rivières du bassin du Mackenzie manifestent plusieurs modèles d'écoulement qui comprennent les régimes d'écoulement nival (dominé par la fonte des neiges), proglaciaire (influencé par la fonte glaciaire), de marécages, prolascustre (en aval de grands lacs) et régularisé. Le Mackenzie combine et modère ces régimes pour donner des débits de pointe au printemps, suivis d'un débit à la baisse en été, puis de faibles débits en hiver, en direction de l'océan Arctique. Les sous-bassins montagneux occidentaux (Liard, Peace et montagnes du Nord) contribuent pour environ 60 % au débit du Mackenzie, tandis que les plaines intérieures et le Bouclier canadien oriental ne contribuent que pour environ 25 %, même si les deux régions ont une superficie globale semblable (chacune occupant environ 40 % de la superficie totale du bassin du Mackenzie). La zone montagneuse apporte la contribution majeure au régime du Mackenzie, dans les années à fort débit comme dans celles à faible débit. Une étude de cas du réseau du Grand lac des Esclaves révèle l'impact sur le débit fluvial de l'écoulement naturel, de l'écoulement régularisé et de la hauteur d'eau dans le lac, ainsi que la grande variabilité d'une année sur l'autre du niveau et du débit des lacs. Malgré la tendance au réchauffement des trois dernières décennies, l'écoulement annuel du bassin du Mackenzie n'a pas changé. Un réchauffement notable enregistré à la plupart des stations climatiques en avril (et à certaines aussi en mai ou juin) pourrait avoir provoqué une fonte nivale précoce. Le premier jour où se manifeste l'augmentation du régime hydrique pour l'artère principale du Mackenzie (considéré comme un indicateur de la débâcle) a avancé d'environ trois jours par décennie, bien que statistiquement cette tendance ne soit pas significative pour les rivières de montagne. Les débits de pointe ne révèlent aucune tendance, mais l'arrivée des pics printaniers est devenue plus variable. Il faudrait des preuves supplémentaires pour interpréter correctement ces phénomènes d'écoulement.