In Vitro Digestibilities of Summer Forages Utilized by the Rivière George Caribou Herd
DOI :
https://doi.org/10.14430/arctic1044Mots-clés :
caribou, cypéracées, digestibilité, fermentation, in vitro, lichens, nutrition, Québec, recherche de nourriture, Rangifer tarandusRésumé
Il a été suggéré que l'abondance du troupeau de caribous de la rivière George (Québec nordique-Labrador, au Canada) était régulée par la disponibilité de nourriture dans les habitats d'été. Dans un tel système, la digestibilité des plantes peut affecter de façon importante le régime alimentaire et la condition physique des animaux. La disparition in vitro de la matière sèche (DIVMS) des principales espèces végétales composant la nourriture estivale des caribous de la rivière George a été déterminée durant des périodes de fermentation de 12, 24 et 48 heures, à l'aide de jus de rumen provenant d'une vache Holstein. Les valeurs de DIVMS des cypéracées (Eriophorum angustifolium et Carex rariflora) et des arbustes (Betula glandulosa et Vaccinium uliginosum) récoltés en juillet et août étaient plus élevées pour de longues périodes de fermentation (48 heures) que pour de courtes périodes (12 et 24 heures). Les plantes récoltées tôt durant l'été étaient aussi plus digestes que celles récoltées tard. Contrairement aux prédictions, les deux espèces de cypéracées étaient plus digestes que les deux espèces d'arbustes à la mi-juillet, mais pas au début août. La durée de fermentation n'a pas affecté la DIVMS des lichens, le maximum de digestibilité étant atteint après 12 heures. Alectoria ochroleuca et Cetraria spp. étaient plus digestes que Cladina rangiferina, Cladina stellaris et Stereocaulon paschale, probablement parce que leur contenu en fibres était plus faible. Ces résultats suggèrent que la préférence des caribous pour les espèces de Cladina n'est pas basée sur leur digestibilité mais probablement sur le fait que ces espèces sont abondantes dans la région de la rivière George. Les variations de DIVMS observées semblent s'expliquer par la phénologie de la végétation, des temps de fermentation plus longs étant nécessaires pour atteindre une digestibilité élevée vers la fin de l'été. La digestibilité des plantes seule ne peut donc expliquer le régime alimentaire du caribou, et d'autres variables comme la composition des plantes (e.g., le contenu en protéines) et leur disponibilité doivent aussi être considérées.