Serologic Evidence of <i>Brucella</i> Spp. Exposure in Atlantic Walruses (<i>Odobenus Rosmarus Rosmarus<i/>) and Ringed Seals (<i>Phoca Hispida<i/>) of Arctic Canada
DOI :
https://doi.org/10.14430/arctic1214Mots-clés :
morse, Odobenus rosmarus rosmarus, phoque annelé, Phoca hispida, Brucella, brucellose, ÉLISA par compétition, épreuve d’agglutination en tubeRésumé
On rapporte la première preuve par inférence d'une infection des mammifères marins de l'Arctique canadien par le bacille Brucella. Entre 1987 et 1994, on a effectué des prélèvements sanguins sur 248 phoques annelés (Phoca hispida) et 59 morses de l'Atlantique (Odobenus rosmarus rosmarus) à huit endroits dans l'Arctique canadien. On a employé la technique immuno-enzymatique par compétition ÉLISA, en se servant d'un anticorps monoclonal spécifique aux composants de la paroi cellulaire de Brucella spp, afin de détecter les anticorps anti-Brucella sp dans les prélèvements. Les sérums de dix phoques et de sept morses dépassaient le seuil d'ÉLISA qui indique que la population animale a été exposée à Brucella spp. Cinq des sérums positifs de morses se prêtaient à l'épreuve d'agglutination en tube, et tous se sont révélés positifs. Bien qu'on n'ait pas encore identifié la bactérie, il semble que Brucella sp ou une bactérie semblable à Brucella puisse être enzootique à ces espèces dans l'Arctique canadien. Il est également possible que la faible fréquence globale d'anticorps chez le phoque annelé et la distribution apparemment erratique des animaux séropositifs soient l'indice d'une infection sporadique communiquée par un autre phocidé infecté par proximité dans le milieu ou encore par un prédateur (p. ex., le renard arctique Alopex lagopus). Ou bien des épizooties se seraient produites dans les régions où l'on a trouvé des phoques séropositifs. Une situation semblable pourrait aussi se retrouver chez le morse du bassin de Foxe.