Possible Impacts of Climatic Warming on Polar Bears
DOI :
https://doi.org/10.14430/arctic1348Mots-clés :
Animal distribution, Animal food, Animal population, Animal reproduction, Breakup, Climate change, Denning, Effects monitoring, Effects of climate on ice, Extirpation, Ice cover, Photosynthesis, Polar bears, Primary production (Biology), Quotas, Sea ice, Seals (Animals), Spatial distribution, Tourist trade, Wildlife habitat, Cumulative effects, Hudson Bay, Hudson Bay region, James BayRésumé
S'il se produit un réchauffement climatique, les premières retombées sur les ours polaires (Ursus maritimus) se feront sentir aux limites méridionales de leur distribution telles que la baie James et la baie d'Hudson, où toute la population se voit déjà soumise à un jeûne forcé durant près de quatre mois lors de la fonte estivale de la glace de mer. Une prolongation de la période libre de glace va accroître, pour cette population, le stress lié à ses besoins nutritionnels jusqu'à ce que les animaux ne puissent plus emmagasiner assez de réserves de graisse pour survivre à la période libre de glace. Des signes précoces de ces retombées incluront une diminution de la santé physique, une baisse du taux de reproduction, une réduction de la survie des oursons, et une augmentation de l'interaction entre l'ours et l'homme. Bien que la plupart de ces changements chez les ours polaires de l'ouest de la baie d'Hudson soient déjà visibles, on ne peut encore dire avec précision s'il s'agit là des retombées d'un changement climatique. Dans l'Extrême-Arctique, une diminution du couvert nival peut stimuler une augmentation initiale de la productivité biologique. Mais il est probable, à la longue, que les populations de phoques diminueront partout là où la qualité et la disponibilité de l'habitat de reproduction sont réduites. Les précipitations sous forme de pluie à la fin de l'hiver peuvent causer l'effondrement des tanières de mise bas des ourses polaires, amenant la mort des occupants. Les problèmes reliés à l'interaction de l'ours et de l'homme augmenteront avec le prolongement de la période d'eau libre, ce qui causera les ours en état de jeûne à compter sur leurs réserves de graisse et à devenir stressés par le manque de nourriture. Si les populations d'ours polaires diminuent, les quotas de prélèvement pour les autochtones seront réduits et à la longue éliminés. Le tourisme qui dépend de l'observation des ours polaires dans l'ouest de la baie d'Hudson disparaîtra probablement. Si l'océan Arctique devenait libre de glace chaque année pour une assez longue période, il est probable que les ours polaires disparaîtraient d'au moins la partie méridionale de leur territoire. S'il se produit un réchauffement climatique, l'ours polaire est une espèce idéale s'offrant à l'observation des effets cumulatifs dans les écosystèmes marins arctiques en raison de sa position au sommet de la chaîne alimentaire marine de l'Arctique.
Mots clés : ours polaire, Ursus maritimus, changement climatique, baie d’Hudson