Breeding Ecology of Birds at Teshekpuk Lake: A Key Habitat Site on the Arctic Coastal Plain of Alaska
DOI :
https://doi.org/10.14430/arctic4078Mots-clés :
plaine côtière arctique, zone spéciale du lac Teshekpuk, réserve nationale de pétrole de l’Alaska, diversité des nids, densité des nids, survie au nid, oiseau de rivage, bruant laponRésumé
La zone spéciale du lac Teshekpuk située dans la réserve nationale de pétrole de l’Alaska (NPR-A) n’est dotée d’aucune protection à long terme en matière de mise en valeur pétrolière. Dans la présente étude, nous fournissons de nouveaux renseignements sur la densité des nids, la productivité et l’utilisation de l’habitat à Teshekpuk à la lumière d’un chantier de mise en valeur pétrolière à la baie Prudhoe, en Alaska et ce, dans le but d’évaluer l’importance de Teshekpuk pour les oiseaux qui nichent dans la toundra ainsi que de fournir des recommandations en matière de mise en valeur pétrolière future. La densité moyenne annuelle des nids de toutes les espèces d’oiseaux prises ensemble était considérablement supérieure à Teshekpuk qu’à la baie Prudhoe et était plus élevée que dans n’importe quel des cinq autres sites aux données comparables sur la plaine côtière arctique de l’Alaska. La densité des nids était considérablement supérieure à Teshekpuk qu’à la baie Prudhoe dans le cas du bruant lapon (Calcarius lapponicus) et du bécasseau à long bec (Limnodromus scolopaceus), tandis que les densités du bécasseau semipalmé (Calidris pusilla) étaient plus élevées à la baie Prudhoe. Les densités totales de nids d’oiseaux de rivage à Teshekpuk comptaient parmi les densités les plus élevées de n’importe quel des sites de la région. À Teshekpuk, les oiseaux de rivage nichaient, de préférence, dans des habitats humides et émergents, ce qui comprend les polygones concaves inondés et la toundra non réticulée de même que les habitats dominés par le Carex aquatilis. Nous recommandons donc que l’emplacement d’infrastructures pétrolières futures dans cette région évite ces habitats. À l’aide de données recueillies à Teshekpuk et à la baie Prudhoe de 2005 à 2008, nous avons modélisé la présomption de survie en nid de 11 espèces d’oiseaux de rivage et des bruants lapons. Dans le cas des bruants lapons, les modèles les mieux soutenus d’après les valeurs AICc laissent entrevoir que la survie en nid était constamment supérieure à Teshekpuk, mais qu’elle était également plus élevée ailleurs pendant les années de grande abondance de lemmings de même qu’à une période plus tardive de la saison de nidification. Dans le cas des oiseaux de rivage, les modèles les mieux soutenus indiquent que la survie en nid varie beaucoup d’une année à l’autre et d’un emplacement à l’autre. Les oiseaux de rivage en mode de nidification monoparental affichaient un taux de survie en nid moins élevé peu après l’initiation du nid, ce qui était suivi d’une augmentation rapide, tandis que le taux de survie des oiseaux en mode de nidification biparental était constamment élevé pendant toute la durée d’existence du nid. Nous recommandons donc que les perturbations à l’habitat de nidification soient réduites au minimum au début de juin car c’est à ce moment-là que la nidification est plus vulnérable. Compte tenu de leur grande importance pour les oiseaux nicheurs de l’Arctique, nous recommandons que les aires faisant partie de la zone spéciale du lac Teshekpuk, ce qui comprend l’aire visée par notre étude et les aires faisant couramment l’objet d’un report de 10 ans, soient considérées à titre de protection permanente.Téléchargements
Publié-e
2011-03-09
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Rubrique
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