The Sea of Ice and the Icy Sea: The Arctic Frame of <i>Frankenstein</i>

Auteurs-es

  • Janice Cavell

DOI :

https://doi.org/10.14430/arctic4669

Mots-clés :

Shelley, Mary Wollestonecraft, Scoresby, fils, William, Barrow, John, pôle Nord, Frankenstein, eaux libres polaires

Résumé

Pour bien des érudits, la description narrative du cadre de l’Arctique faite par Mary Shelley dans son ouvrage Frankenstein fait figure de commentaire sur les expéditions nordiques organisées par l’Amirauté britannique après les guerres de Napoléon. D’après cette perspective, le personnage, Robert Walton, se veut le substitut de John Barrow, principal organisateur des expéditions de l’Amirauté. Le présent article montre que les facteurs chronologiques ne permettent pas de soutenir cette interprétation. Pourtant, la manière dont le Grand Nord est devenu la scène d’ouverture et de clôture de Frankenstein revêt une grande importance pour nous aider à comprendre l’évolution du roman dans sa forme complexe finale, à l’égard des considérations plus vastes quant à la place qu’occupe l’Arctique dans la culture littéraire romantique. Cet article suggère l’existence d’autres sources pour le cadre de l’Arctique, notamment le plan conçu par le baleinier William Scoresby en 1815 pour une expédition en traîneau vers le pôle Nord. Bien que l’exposé de William Scoresby n’ait été publié qu’en 1818, des reportages ont paru dans les journaux et les périodiques peu après la tenue de l’exposé. Il existe de fortes preuves circonstancielles suggérant que Mary Shelley avait lu ces reportages. En faisant le lien entre l’influence vraisemblable exercée sur Frankenstein par William Scoresby et d’autres auteurs sur l’Arctique, cet article jette une nouvelle lumière sur le roman même et montre l’étendue de la présence de l’Arctique dans la culture européenne avant l’avènement des célèbres expéditions de l’Amirauté.

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Publié-e

2017-09-03