Environmental and Hunter-Gatherer Responses to the White River Ash East Volcanic Eruption in the Late Holocene Canadian Subarctic
Mots-clés :
subarctique; chasseur-cueilleur; volcan; téphra; White River Ash; ethnohistoire; pollen; écologie; catastrophe;Résumé
Le lobe occidental du dépôt de cendres volcaniques White River Ash, en Alaska, remontant aux années 846 – 848 A.D., a recouvert certaines parties du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest, au Canada, d’une couche de téphra de 5 à 50 cm. Cette éruption a été liée à des changements simultanés chez les chasseurs-cueilleurs, dont l’adoption de nouvelles technologies et la migration à l’échelle du continent d’un groupe d’ancêtres dénés, de la zone subarctique canadienne jusqu’aux États-Unis. Nous avons publié des données paléoenvironnementales (principalement des profils de pollen et de charbon de bois) ainsi que des études d’écologie moderne de chutes de cendres et de dangers pour la santé des êtres humains découlant d’éruptions afin de reconstituer les effets du dépôt occidental White River Ash sur la subsistance des chasseurs-cueilleurs nordiques. Même si de nombreuses composantes des écosystèmes locaux semblent s’être remises rapidement des dépôts de cendres, nous déduisons que les répercussions ont été plus prononcées sur les espèces de gibier de caribou et sur le saumon, dont les voies de migration saisonnière croisaient les épais dépôts de cendres. Un modèle trophique établi à l’aide de données paléoenvironnementales et d’enregistrements ethnohistoriques suggère que les effets biologiques négatifs des cendres ont poussé temporairement les populations de chasseurs-cueilleurs chez des groupes apparentés avoisinants et moins touchés pendant une centaine d’années. Cette synthèse met en contexte les théories archéologiques se rapportant aux réactions humaines vis-à-vis d’événements de perturbation écologique dans les paysages circumpolaires.