Recovery From Reduction: The M’Clintock Channel Polar Bear Subpopulation, Nunavut, Canada

Auteurs-es

  • Markus Dyck
  • Paul L. Lukacs
  • Jasmine Ware

DOI :

https://doi.org/10.14430/arctic74053

Mots-clés :

capture-marquage-recapture; démographie; échantillonnage de biopsies génétiques; Nunavut; ours polaire; superpopulation; Ursus maritimus

Résumé

Des études de surveillance scientifique sont effectuées pour éclairer les cadres de gestion adaptative visant à garder des sous-populations d’ours polaires viables. Dans cet article, nous présentons les résultats de la deuxième étude structurée sur la population d’ours polaires composée de la sous-population du détroit de M’Clintock (MC). Les données comprenaient des échantillons de biopsies prélevés dans le cadre d’un relevé de l’ensemble de la sous-population réalisé de 2014 à 2016, des données réelles de marquage-recapture recueillies pendant la première étude de la sous-population de 1998 à 2000, et les données de récupération des récoltes de 1998 à 2016. Les résultats d’un modèle fermé de capture-recapture, appliqués dans un cadre bayésien pour les animaux de plus de deux ans, ont donné une estimation de l’abondance moyenne de 716 (intervalle de crédibilité de 95 % = 545 – 955) pour les années 2014 à 2016, ce qui représente une hausse par rapport à l’estimation de l’étude de 1998 à 2000 (284; notre estimation calculée selon le cadre bayésien : 325 ours). Cependant, les hypothèses du modèle fermé signifient que notre estimation représente la superpopulation. Les tailles de portées moyennes n’ont pas varié d’une période d’étude à l’autre, mais le nombre moyen d’ours d’un an par femelle adulte a diminué, passant de 0,39 ± 0,10 (ET) à 0,27 ± 0,06 de 1998 à 2000 et de 2014 à 2016. Les estimations du taux de survie apparente à partir des données observées ont fait l’objet d’un faible biais (0,88 ± 0,02) en raison du manque de données sur l’immigration et l’émigration. Toutefois, le calcul du taux de survie à l’aide de la variation des estimations de l’abondance entre les périodes étudiées correspondait à 0,93, soit un taux de croissance de la population de 2 %. Par ailleurs, la condition corporelle s’est améliorée entre les périodes étudiées. Selon nos constatations, la sous-population de MC s’est remise de la surchasse qui a eu cours de 1979 à 1999. Aussi, elle bénéficie peut-être, de façon transitoire, de la productivité biologique accrue découlant des changements touchant la glace de mer locale. Nos analyses démographiques ont été contraintes par la faible densité, le faible taux de récolte, la petite taille des échantillons, la faible probabilité de recapture et le manque d’information sur les déplacements. Par conséquent, les décisions en matière de gestion des récoltes devraient être prises avec circonspection. 

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Publié-e

2022-01-18