Changes in the Composition of the Harvest in Three Polar Bear Subpopulations in the Western Canadian Arctic after the US Listing of the Polar Bear as a Threatened Species

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DOI :

https://doi.org/10.14430/arctic77186

Résumé

En 2008, les États-Unis ont placé l’ours polaire sur la liste des espèces menacées, ce qui s’est traduit par l’interdiction d’importer des « trophées » d’ours polaires aux États-Unis et a eu pour effet de diminuer considérablement le nombre d’Américains retenant des services de chasse guidée d’ours polaires au Canada. Nous avons examiné le nombre et la composition des récoltes parmi les trois sous-populations d’ours polaires (nord de la mer de Beaufort, sud de la mer de Beaufort et détroit du Vicomte de Melville) situées dans la région désignée des Inuvialuit dans l’ouest de l’Arctique canadien afin de déterminer ce qui se passe quand le soutien aux services de chasse guidée est retiré. Après l’entrée de l’ours polaire sur la liste américaine, nous constatons que le nombre d’ours polaires récoltés ou que la composition des récoltes des trois sous-populations en fonction du sexe a peu changé. Au cours de l’étude échelonnée sur 12 ans, les récoltes de chaque sous-population se trouvaient toujours dans les limites des contingents. Le nombre de chasses guidées a diminué après l’entrée de l’ours polaire sur la liste américaine et pendant ce temps, le nombre de chasses de subsistance a augmenté pour chacune des sous-populations. Après l’entrée sur la liste, le nombre d’ours polaires récoltés en fonction du pourcentage de permis (permis de chasse pour récolter un seul ours polaire, dont la somme correspond au contingent annuel) était considérablement plus élevé dans le nord de la mer de Beaufort. Cela s’explique du fait qu’un permis délivré pour une chasse guidée est considéré comme « utilisé » même si la chasse ne porte pas fruit, ce qui est souvent le cas parce que les chasseurs sont souvent à la recherche de gros ours mâles, tandis que lorsqu’un permis est délivré pour la chasse de subsistance, il est délivré de nouveau tant que la récolte n’a pas été fructueuse. Nous en concluons que même si l’entrée de l’ours polaire sur la liste des espèces menacées aux États-Unis et la chute rapide du nombre de chasses guidées n’ont pas eu d’effet sur le nombre d’ours polaires récoltés, elle a tout de même nui à l’économie culturelle inuite.

Publié-e

2023-03-21

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