L’encadrement de la psychothérapie au Québec : un pas en avant, deux pas en arrière?
Résumé
Le Québec a récemment fait figure de pionnier en adoptant une nouvelle loi, communément appelée « Projet de loi 21 » (PL21), qui encadre plusieurs activités cliniques considérées à risque, dont la psychothérapie. S’étayant sur le principe de l’accessibilité compétente, le PL21 reconnait la compétence de plusieurs professionnels à offrir des services de psychothérapie, dont les conseillers d’orientation et d’autres, mais avec conditions. Pour ceux qui ne sont ni psychologue, ni médecin, ces conditions incluent l’obligation d’être membre d’un ordre professionnel, l’obtention d’un diplôme de maitrise, et la réussite d’un stage clinique de 600 heures et de 765 heures de cours. Pour tous ces psychothérapeutes non-psychologue et non-médecin, l’évaluation de l’éligibilité d’un candidat au permis et l’émission du permis de psychothérapeute relève de l’Ordre des psychologues du Québec (OPQ). Or, il apparait que l’OPQ tende à interpréter la loi d’une façon qui impose des conditions additionnelles aux psychothérapeutes.