Investigation par la technique améliorée d’analyse d’incident critique des perceptions des filles au sujet de la connexion prosociale dans le cadre d’un programme global
DOI :
https://doi.org/10.47634/cjcp.v54i4.68858Résumé
Les femmes et les jeunes filles sont de plus en plus impliquées dans des activités liées aux gangs. Des comportements antisociaux de gangs comme le trafic de drogue, l’exploitation sexuelle, la violence par les armes, et l’itinérance sont devenus des préoccupations majeures. Au cours de la dernière décennie, on a vu en Colombie-Britannique une recrudescence de la violence des gangs et des homicides à l’endroit des femmes ou les impliquant. Les initiatives de développement positif des jeunes, comme celle qui est décrite dans cet article, visent à venir en aide aux jeunes susceptibles de se joindre à des gangs et qui y sont déjà intégrés. Les membres du personnel dans les écoles identifient les étudiantes et les étudiants les plus exposés aux comportements antisociaux des gangs et les dirigent vers un programme global dans lequel ils peuvent être jumelés à un ou une mentor adulte qui travaille avec le jeune et sa famille en vue de susciter les liens sociaux dans cinq domaines : (a) l’école, (b) la collectivité, (c) la maison, (d) les pairs prosociaux, et (e) le soi. Selon un rapport d’évaluation publié en 2012, le programme semble réussir à atteindre ses objectifs auprès d’une population à prédominance masculine (84 %). Cependant, entre 2015 et 2016, le programme a sensiblement accru ses interventions auprès des filles, soit un accroissement de près de 50 % des prises en charge de femmes. En misant sur la technique améliorée de l’analyse d’incident critique, l’étude avait pour but de décrire de quelle façon les personnes étudiantes s’identifiant de sexe féminin concevaient la « connexion prosociale » dans le contexte de leurs expériences dans le cadre d’un programme global en milieu scolaire de prévention des gangs. Les incidents critiques ont été recueillis par la première auteure qui interviewa huit filles et leur posa la question suivante : « Qu’est-ce qui a contribué ou nui ou aurait pu contribuer à faciliter votre connexion prosociale? » Les résultats furent regroupés sous 34 catégories. La technique améliorée d’analyse d’incident critique semble indiquer l’efficacité de recourir au modèle relationnel ou d’attachement pour élaborer des stratégies de prévention des gangs et effectuer des interventions en milieu scolaire à l’intention des jeunes filles.