« J’arrivais à peine respirer » : Expériences de deuil vécues par des enseignants après la mort violente d’un élève
DOI :
https://doi.org/10.47634/cjcp.v56i1.68946Résumé
L’expérience de deuil vécue par des enseignants après la mort violente d’un élève est un domaine qui nécessiterait des études plus approfondies, compte tenu du risque accru de vivre un deuil complexe et persistant en raison de la nature traumatique des morts violentes. Une méthode phénoménologique a été adoptée pour explorer les expériences d’enseignants à la suite de la mort violente d’élèves. D’après les entrevues menées auprès de cinq participants, cette expérience est à la fois personnelle et professionnelle. Les élèves et les enseignants peuvent tisser des liens forts et durables qui servent de base pour comprendre le deuil ressenti quand des élèves meurent. Les participants ont fait état de plusieurs obstacles susceptibles de se présenter lorsqu’ils cherchent à obtenir de l’aide. Ils ont signalé que l’appui des collègues était important dans le processus de guérison. Sur le plan du counseling, les besoins des enseignants immédiatement après la disparition peuvent différer des besoins de counseling courants. Un soutien de suivi (à travers le prisme du traumatisme et du deuil), prévu 1 ou 2 ans après la disparition, pourrait être plus important que ce qu’on pensait auparavant.